Je m’appelle Séverine Mahieux. Ce livre, je ne l’ai pas écrit pour faire joli. Je l’ai écrit parce que je ne pouvais plus me taire. Parce qu’il fallait poser des mots, même maladroits, sur ce qu’on m’avait volé.

J’ai grandi dans la violence, dans les silences imposés, dans les institutions. L’écriture m’a tenue debout, comme un fil quand on tombe.

Aujourd’hui, je crée aussi avec mes mains. Mon atelier est un refuge. J’y façonne des objets uniques, comme on recoud doucement ce qui a été déchiré.

Ce qu’ils ont laissé de moi n’est pas un cri de colère. C’est un acte de vérité. Un pas en avant. Une manière de reprendre ma place.