Mes enfants, il y a vingt ans je me rendais au Népal, en compagnie de votre oncle. On s’était promis de ne pas mourir sans avoir vu l’Himalaya !
On rêvait d’aventure en posant le pied sur les pentes fabuleuses.
On s’imaginait bourlingueur, alpiniste, conquistador ; le Jack London au rabais, le Christophe Colomb de basse-fosse, le Sylvain Tesson à la petite semaine.
Mais très vite mon calvaire avec l'altitude commença. Et les pensées noires de votre oncle, ses chiens noirs, eurent l'avantage de l'assaut.
"Sur les toits du Népal" décrit la recherche de la raison de notre existence à travers une aventure trépidante, sombre et poignante. Un roman avec des fulgurances poétiques et un certain humour.
Jean-Baptiste Henry
Un vrai faux récit de voyage dans lequel l'auteur mêle avec brio la fiction et la réalité.
Christian Brulls
Extrait 1 :
"Soudain je l'aperçus, mon œil attiré par sa masse mouvante. Elle se déplaçait avec une lenteur conquérante.
Aussitôt je fus tétanisé. Je n'osai pas relever la tête. J’avisai votre oncle de l’anomalie qui venait de faire irruption dans mon champ de vision, sur le mur derrière lui, et priai pour que mon imagination débordât.
Elle venait de surgir du trou qui séparait la chambre des enfants de la nôtre. Dans l'obscurité nous ne pouvions nous éclairer qu'à l'aide de nos lampes frontales. Je levai enfin la tête, et le faisceau de lumière s’arrêta sur sa masse devenue immobile. Elle accéléra, puis s'arrêta."
Extrait 2 :
"J’avais le vertige. Les nuages de midi commençaient à poindre en tournant. Physiquement, j’étais à bout et à court d’oxygène. Je redescendais en marchant à une allure de vieillard, puis commençai à tituber comme un homme ivre.
Des éclairs de lumière comme des couteaux me piquaient les yeux. Ma vue se troublait à cause de l’intensité du soleil. Je ne pouvais plus penser, je me traînais, prêt à m’effondrer à chaque pas. Je m’arrêtais une nouvelle fois pour m’asseoir sur une pierre. Et repartis au bout d’un temps que je n’aurais su définir.
La descente fut plus longue que la montée. Interminable. Je parvins en bas, m’insinuai entre les baraquements, décrivant des zigzags, incertain de retrouver la chambre."
Extrait 3 :
"Souvent, la plupart des personnes croisées aprè
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