L’alchimie est tout d’abord connue pour sa capacité à transmuter le plomb en or. On en distingue d’emblée les deux voies dites opératives : voie sèche en œuvrant au creuset, voie humide à l’alambic. Une troisième, dite spéculative, s’en distingue pour désigner les alchimistes dont l’ambition était l’or spirituel. Cette dernière, plus éthérée, fut baptisée voie royale, l’individu constituant le support sur lequel il est question d’œuvrer.

Car la richesse véritable n’est naturellement pas l’opulence dans la matière, mais bel et bien la capacité à transmuter l’ombre qui pèse sur l’âme. L’or ainsi recherché se révèle être de nature philosophique et spirituelle. Transmuter l’ombre de l’inconscient pour dévoiler le Soi, ou dit autrement, devenir conscient. Tel est le but de l’alchimie spirituelle.