Une infime lueur d'espoir. Dans la période trouble de la Guerre d'Indochine, par des détours sinueux dont seule la destinée a le secret, les vies de deux jeunes Français en quête d'idéal vont se télescoper. André choisit de s'engager dans l'infanterie coloniale, Georges rejoint le camp des combattants du Viet Minh. En s'appuyant sur le témoignage d'André SEGOND, ce livre raconte leur histoire personnelle et décrit les mécanismes qui, par agrégations progressives et continues, grandissent l'Homme vers la lumière dans les situations les plus obscures ou l'abaissent vers le mal et l'opprobre alors qu'il est persuadé d'accomplir le bien. En 1953, dans le petit village de Lang Kieu au Nord Vietnam, les deux protagonistes s'affrontent dans un combat psychologique et physique implacable. Georges est devenu commissaire politique et adjoint du responsable du camp de rééducation numéro 113, détenteur du triste record du taux de mortalité le plus élevé de cette période. André est son prisonnier. La vie d'André, de son enfance jusqu'à aujourd'hui, synthétise tout ce que l'Homme peut produire de grandeurs et de bassesses individuelles et collectives. C'est aussi un hommage qui lui est rendu, car malgré la torture, les privations, l'oubli de la part de son propre pays, il a eu la volonté farouche de surpasser tous les chocs en assumant ses choix et en gardant un amour infini pour sa patrie.
André est un enfant battu qui a choisi la voie de l'Honneur. Georges est devenu professeur à la faculté de Jussieu et chercheur au CNRS. L'histoire de Georges est celle du fanatisme et des méthodes de radicalisation des jeunes adultes. Les survivants du camp 113 ont porté plainte pour crime contre l'humanité contre Georges en 1991. Georges n'a jamais été condamné car très certainement protégé par hauts responsables politiques.