J’aborde dans "une infime lueur d'espoir" les thèmes de la maltraitance infantile, de la radicalisation de jeunes adultes, du piège de la publicité mensongère des idéologies qui vous vendent un monde meilleur, l’abandon par la France de ses soldats qui vont mourir dans d’atroces conditions dans les camps du Viet Minh en Indochine et la période d’oubli forcé qui s’en est suivie.
Derrière cette litanie d’éléments qui présentent la face sombre propre à chaque être et à chaque nation, je mets également en lumière la bonté d’âme, l’espoir, l’amour de la patrie, l’envie inextinguible de vivre et de faire le bien. Pour cela, j’utilise comme supports de ma toile les destins hors normes des deux protagonistes, André Segond et Georges Boudarel.
« Une infime lueur d’espoir » n’est pas à proprement parler un livre d’histoire, mais un ouvrage qui fait terriblement écho au présent. En cela, il bouscule nos certitudes admises sur le bien et le mal et pose l’éternelle question : comment se construit véritablement un être humain ?
Je sais que pour beaucoup, l’attitude de Georges Boudarel n’appelle aucun débat et qu’aucun doute n’est permis sur sa culpabilité dans le crime, équivalent à ceux des camps de la mort nazis, qu’il a commis à l’encontre de ses compatriotes français en 1953 dans le camp numéro 113.
Cependant, il me semble important de remettre en cause certaines certitudes construites de manière parfois hâtive, qui si elles ont l’avantage de nous rassurer, n’en sont pas moins des miroirs déformants contribuant à produire de mauvaises analyses qui se répètent à l’infini.
En m’appuyant sur de nombreux ouvrages de référence et le témoignage d’André Segond, toujours bon pied bon œil à 94 ans, je décrypte les mécanismes de la « pédagogie noire », l’importance des belles rencontres, de se souvenir et de transmettre la mémoire sans far à notre jeunesse quand bien même il s’agit d’une période que beaucoup souhaiteraient oublier à jamais.