La pensée inavouable est la première qui point. On l’efface d’un geste brusque qui se matérialise dans l’esprit, puis s’efface lui aussi. Et la pensée inavouable se met au-dessus de l’esprit, au-dessus de la tête, alors on ne la voit pas, on ne la sent pas, on ne sait pas vraiment qu’elle est là. Et pourtant on sait. Un peu de son ombre se répand alentour, un peu de lumière s’est étiolée. On le sait au fond parce que plus jamais on ne lève la tête, plus jamais on ne lève les yeux vers cette pensée haut placée.
Et ce sont d’autres pensées plus douces qui se frayent un chemin, des pensées qu’on estime plus rationnelles. Comme le fait que Mamie jolie a peut-être changé de numéro.

C'est un roman court sur le lien qui nous unit à nos aïeux, et sur la place accordée à la fin de vie dans notre société.

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