La baie vitrée témoigne d’une classe sociale
moyenne, croyante, favorisée au regard de
beaucoup mais pas assez pour rayonner au-delà
de ses sphères ; une classe un peu désuète et
besogneuse, qui navigue dans l’ère des temps
anciens, cultivée mais pas vraiment culturelle,
courageuse sans être audacieuse. Depuis
quelques décennies, cette classe devenue « vache
à lait » et « tête de turc » cultive son porte-à-faux.
Mais au‑delà de toutes ces contingences – que le
roman brosse avec humour et sans ménagement,
il y a la même remise à plat de tout pour tous : la
tenue face à la mort.
Ce roman est une invitation à regarder plus
en détail les êtres et les choses, pour mieux
se projeter au-delà. Quand s’annonce l’abîme
et que la religion a un peu perdu de son aura
par le dévoiement burlesque de ses décrets
d’application, il reste encore à s’accrocher à une
grande oeuvre musicale qui a su traverser le temps
pour accompagner les cheminements.